Cheikh Mbengue : Naissance d’un leader de la gauche
Battant, technique, physique, lucide…, Cheikh Mbengue aura été brillant pour sa première sélection. Il est bien parti pour devenir le leader de la gauche.
On comprend maintenant pourquoi les Français avaient le masque lorsque Cheikh Mbengue, ancien international espoir tricolore, a décidé de jouer pour la sélection A du Sénégal. Sous le maillot de Toulouse et des Bleus, le binational faisait des merveilles. C’est d’ailleurs pour cette raison que les responsables du football sénégalais l’avaient dans le viseur. Mais malgré tout le bien dit de lui, il était attendu sous les couleurs sénégalaises pour la confirmation. Le Toulousain a répondu présent. Contre le Cameroun, il reste l’un des rares ‘Lions’ à avoir donné satisfaction.
Intraitable sur son couloir, appliqué dans ses relances et, souvent décisif dans ses interventions, Mbengue a marqué les esprits. Amara Traoré n’avait pas tort de dire, avant le match, que ‘Cheikh Mbengue est déjà prêt et, mieux, armé pour ce match contre le Cameroun’.
Le fait de devoir évoluer dans un environnement méconnu, dans une équipe déjà constituée et face à un adversaire taille XXL, ne l’a pas empêché de réussir son match. Au point de pouvoir réclamer légitimement le costume de leader de la gauche dans la défense du Sénégal. Après la (quasi) retraite d’Omar Daf, blessé, et malgré une concurrence qui a pour noms Boukary Dramé, Armand Traoré…
Bouna Coundoul : a réussi au moins cinq arrêts décisifs et a remporté un duel frontal face à Eto’o, sur penalty. Le gardien des Red Bulls de New York aura été l’homme du match (voir ci-dessus).
Kader Mangane : la coordination avec son compère dans l’axe, Diawara, n’a pas été parfaite. Le capitaine de Rennes a cependant tiré son épingle du jeu : vigilant, sobre, autoritaire, intraitable dans les airs et clairvoyant sur les relances, il a fait un match correct. Après sa blessure, il a été remplacé par Bayal Sall (83e). Qui n’a pas eu le temps de se signaler.
Souleymane Diawara : aura été un cauchemar pour les attaquants camerounais, tant par sa présence physique que par son abattage et son expérience. Mais il a été absent sur quelques actions qui auraient pu faire mouche.
Ludovic Sané : comparativement à son rendement au match aller, le 26 mars à Dakar, il a été l’ombre de lui. Quelques problèmes de replacement et une inexistence dans le travail offensif. Il a toutefois pu enrayer quelques actions dangereuses.
Mohamed Diamé : a fait un match correct, sans plus. Son péché mignon, il lâche rarement le ballon au bon moment et commet trop de fautes aux abords de la surface. Guirane Ndaw qui l’a remplacé (67e) a bien pris le relais. Accentuant la pression sur les Camerounais et négociant quelques bonnes situations offensives.
Rémi Gomis : pour son retour dans le milieu des ‘Lions’, le Valenciennois n’aura existé que dans les premières minutes du match. Par la suite, bouffé par les ‘Indomptables’, il a disparu dans l’entrejeu. A beaucoup couru dans le vide. Dans la récupération aussi, il a été quasi absent.
Issiar Dia : aura été le meilleur attaquant du Sénégal. Explosif et très mobile, le joueur de Fenerbahçe a très souvent porté le danger dans la zone adverse. Dommage que ses partenaires n’aient pas bien exploité ses nombreux centres. A subi beaucoup de fautes.
Moussa Sow : a tout essayé, à gauche, à droite et dans l’axe, sans arriver à percer la défense camerounaise. Le meilleur buteur de la Ligue 1 n’était pas à son meilleur niveau. A sa charge, il n’est pas entouré de passeurs comme à Lille.
Papiss Demba Cissé : faute d’un dernier passeur, capable de le mettre sur orbite, il a beaucoup décroché pour participer au jeu. Il a rarement été en position favorable, près des buts. Face à lui, le duo Mbia-Nkoulou était à la fête. Il sera remplacé par Ndiaye Dème Ndiaye (60e) qui a été inexistant.
Mamadou Niang : a livré un match terne, comme à l’aller. A commis beaucoup de maladresses et a souvent fait de mauvais choix. Son remplacement aurait été juste.