Affublé d'une réputation de fêtard, Souleymane Diawara met les choses au point ce dimanche. Il assure que son goût pour les sorties n'altère en rien ses performances sur le terrain.
C'est ce qui pourrait s'appeler l'ivresse des sommets. Considéré comme l'un des meilleurs défenseurs centraux de l'Hexagone, Souleymane Diawara possède également l'étiquette d'un joueur qui sort beaucoup. Trop quand on a 32 ans, estiment ses détracteurs. S'il ne cache pas qu'il aime faire la fête, il ne comprend pas cette réputation de fêtard invétéré. «Quand j'entends les gens, on dirait que je suis toujours dehors, s'étonne-t-il dans les colonnes de L'Equipe ce dimanche. Je me demande s'ils le font exprès ou s'ils sont bêtes. Comment est-il possible de sortir tous les jours et d'être performant sur le terrain ? Je ne comprends pas.» Taper et souffler dans le ballon n'est donc pas un problème pour le défenseur sénégalais.
«Si j'étais alcoolique, pourquoi Deschamps m'aurait-il recruté ?» «Je sors de temps en temps, explique celui qui avait délaissé ses partenaires le dimanche 3 avril après le succès de l'OM à Lens (2-1) pour sortir dans la capitale. Une «désertion» qui n'avait pas plus au commandant Deschamps. Quand tu as deux jours, après un match, tu peux boire un verre avec tes potes. A écouter les gens, Diawara sort tous les jours, tous les week-ends, même quand on joue tous les trois jours. (...) Si j'étais un alcoolique, Laurent Blanc (Bordeaux, de 2007 à 2009), Guy Lacombe (Sochaux, de 2003 à 2005) et Didier Deschamps m'auraient-ils recruté? Je suis un mec qui picole, picole, picole, et je fais partie des meilleurs défenseurs en France. J'ai été nommé parmi les dix meilleurs défenseurs centraux de l'UEFA en 2010. Si c'est ça, il y en a qui devraient picoler.» Sur ce coup-là, on ne peut pas vraiment lui donner tort.
